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Article: Mon ex me fait passer pour une mauvaise mère : comment réagir ?

Mon ex me fait passer pour une mauvaise mère : comment réagir ?

Mon ex me fait passer pour une mauvaise mère : comment réagir ?

Mon ex me dénigre, il me fait passer pour la mauvaise. Ce scénario, douloureux, touche bien plus de mères qu’on ne le croit. Alors, comment comprendre ces comportements ? Comment protéger son enfant ? Et surtout, comment garder confiance en soi ? Voici des réponses simples, humaines, sans culpabilisation.

Pourquoi mon ex me fait passer pour la méchante ?

Parce qu’il veut reprendre le contrôle de l’histoire. Souvent, c’est une manière de rejouer la séparation, en inversant les rôles. Il se présente comme la victime. Et vous, sans le vouloir, devenez « la mauvaise mère ».

Mehdi D., psychologue clinicien à Lyon :
« Ce type de manipulation affective place l’enfant dans un inconfort moral qui brouille sa construction affective. Il finit par rejeter un parent sans même comprendre pourquoi. »

Quand un parent dénigre l'autre parent

L’enfant entend des mots blessants, parfois répétés : « Ta mère est folle. » « Elle t’utilise. » « Elle est instable. » Ce discours crée une tension interne énorme chez l’enfant.

  • Il culpabilise d’aimer les deux parents
  • Il doute de ses émotions
  • Il devient anxieux, parfois mutique

Ce mécanisme s’appelle la réécriture du récit. Il donne à l’ex le sentiment de reprendre du pouvoir, mais met l’enfant dans un conflit de loyauté insidieux. 

Quels sont les signes d’un enfant manipulé ?

Un enfant manipulé peut : - changer brusquement d’attitude après un week-end chez l’autre parent, - répéter des phrases toutes faites, - avoir peur de vous décevoir sans raison, - vous regarder avec méfiance ou froideur.

Quelles sont les caractéristiques d'une mauvaise mère (selon lui) ?

Dans la bouche d’un ex en colère, une « mauvaise mère » peut être :

  • trop permissive ou trop stricte
  • trop absente ou trop envahissante
  • trop émotive ou trop froide

En bref ? Ce n’est jamais cohérent. Et souvent très éloigné de la réalité.

Une maman m’a confié un jour : « Il m’a fait croire que je rendais mes enfants tristes, alors qu’ils riaient avec moi deux jours avant. » Ces mots, je les ai entendus souvent. Ce ne sont pas des cas isolés.

Quelles sont les conséquences d’une mère surprotectrice sur un adulte ?

L’enfant peut devenir un adulte :

  • angoissé face à l’échec
  • dépendant du regard des autres
  • en retrait dans ses décisions

Mais ce n’est pas une fatalité. On se reconstruit avec des mots simples, du lien, du respect. La surprotection n’est pas de la maltraitance. C’est de l’amour qui déborde.

Comment se comporte un parent toxique ?

Il oscille entre séduction et contrôle. Il charme, puis accuse. Il promet, puis retire. Son arme préférée ? La culpabilité.

Sonia T., médiatrice familiale :
« Le parent toxique utilise souvent l’enfant comme levier affectif. Ce n’est pas de l’amour. C’est de la domination émotionnelle. »

Qu’est-ce qu’une atteinte à l’autorité parentale ?

C’est quand un parent :

  • prend des décisions sans consulter l’autre
  • cache des informations médicales ou scolaires
  • modifie les droits de visite unilatéralement

Si vous avez l’autorité conjointe, c’est illégal. Et ça peut être reconnu devant un juge.

Comment reconnaître un parent manipulateur ?

Il donne souvent l’illusion de la raison. Mais ses phrases sont souvent floues, pleines de sous-entendus :

  • « Je ne dis pas que tu es folle, mais… »
  • « C’est l’enfant qui ne veut plus venir, pas moi… »

Il joue la victime. Il déforme vos propos. Il vous fait douter de vous-même.

Quels sont les signes d'aliénation parentale ?

L’enfant vous rejette soudainement, sans raison concrète. Il refuse de venir chez vous. Il parle comme un adulte, avec des mots qui ne sont pas les siens.

Dr Naël A., pédopsychiatre :
« L’aliénation parentale n’est pas juste un rejet passager. C’est une désaffection programmée, souvent inconsciente, causée par un conditionnement affectif. »

Qu’est-ce qu’un conflit de loyauté chez l’enfant ?

C’est quand l’enfant pense qu’aimer un parent trahit l’autre. Il se coupe de ses propres émotions pour ne pas déplaire. Il devient silencieux, évite les sujets, se plie aux attentes… jusqu’à s’oublier.

Conseils pour faire face à la manipulation parentale

  • Gardez une trace : messages, agendas, échanges
  • Ne répondez pas aux provocations
  • Restez constant·e et serein·e avec votre enfant
  • Faites appel à un médiateur ou un avocat si besoin
  • N’abandonnez pas. Même quand c’est dur.

Et surtout : gardez confiance. L’amour vrai finit toujours par faire son chemin.

FAQ – Maman mais pas coupable

Est-ce que je dois répondre à ses attaques ?

Franchement ? Pas toujours. Parfois, répondre, c’est nourrir le conflit. Mieux vaut garder des preuves. Et si ça dégénère, faites-le constater par un pro (médiateur, avocat…). Vous ne devez pas vous justifier à chaque pique.

Et si mon enfant me pose une question bizarre genre : “Papa dit que tu mens” ?

Ne niez pas, ne blâmez pas. Dites juste : « Tu sais, parfois les grands ne sont pas d’accord. Mais moi, je t’aime, c’est ça le plus important. » Un enfant n’a pas besoin de vérité judiciaire. Il a besoin de repères affectifs stables.

J’ai l’impression qu’il me vole mon rôle de mère, c’est normal ?

Oui. Cette sensation est fréquente quand l’autre parent se met en avant ou vous décrédibilise. Mais votre rôle ne se joue pas sur les mots. Il se vit au quotidien. Les bisous, les devoirs, les colères, les câlins du soir… ça, c’est du vrai.

Mon enfant me dit : “Je veux vivre chez papa”. Que faire ?

Ne dramatisez pas. Respirez. Demandez-lui doucement pourquoi. Peut-être qu’il a entendu une promesse ? Un discours culpabilisant ? Essayez de comprendre sans juger. Et notez ces échanges dans un carnet.

J’ai l’impression que tout le monde croit mon ex. Et moi, je passe pour la folle.

Bienvenue dans le triangle manipulateur - victime - bourreau. Les manipulateurs sont souvent charmants en public. Mais ceux qui vous aiment, vraiment, verront. Et au tribunal, seul ce qui est écrit compte. Pas les jolis sourires.

Dois-je en parler à l’école ? Aux amis ?

Oui, mais avec mesure. Prévenez l’école si des changements d’humeur apparaissent. Expliquez que vous traversez une période sensible. Sans accuser, juste pour que l’équipe pédagogique reste attentive.

Est-ce que je dois faire une thérapie avec mon enfant ?

Ça peut aider. Un.e psychologue formé.e aux conflits de loyauté pourra mettre des mots, créer un espace neutre. Même si votre enfant dit « j’ai rien à dire » au début, il entendra que vous cherchez à l’aider, pas à le faire choisir.

Je suis fatiguée, j’ai l’impression de tout porter seule

Ce n’est pas une impression. Vous portez beaucoup. Trop parfois. Mais vous tenez. Vous avancez. Et votre enfant le sent, même s’il ne le dit pas. N’hésitez pas à demander de l’aide. Famille, ami.e.s, psy, assistante sociale. Parler, c’est pas se plaindre. C’est respirer.

Comment me protéger légalement ?

  • Gardez des traces écrites : SMS, mails, captures d’écran
  • Notez les comportements répétés (heures, phrases, événements)
  • Ne supprimez rien, même les messages "gentils"
  • Consultez un avocat ou une association de parents séparés

Votre parole compte. Votre calme aussi. Un dossier solide parle mieux qu’une dispute bruyante.

Est-ce que mon enfant comprendra un jour ?

Oui. Peut-être pas maintenant. Peut-être dans dix ans. Mais les enfants grandissent avec une mémoire affective. Ce qu’ils ressentent avec vous, ils ne l’oublieront pas.

Et si je faisais tout mal, en fait ?

Vous vous posez la question. Donc non, vous ne faites pas tout mal. Les mères qui se remettent en question sont celles qui aiment. Une mauvaise mère ne doute pas. Elle impose. Vous, vous aimez. Et c’est déjà énorme.

Note de l’autrice

Camille Aubert – Journaliste & maman

Ce texte est né de discussions entre mères, de témoignages bruts, de lectures juridiques parfois, mais surtout d’un besoin viscéral : redonner la parole à celles qu’on fait taire. Si vous traversez cela : vous n’êtes pas seule. Et non, ce n’est pas de votre faute.

Note de Camille Aubert
Je n’écris pas cet article en surplomb. Je l’écris avec vous, pour vous. Parce que des mères qu’on salit, j’en rencontre tous les mois. Elles pleurent, elles doutent, mais elles tiennent. Et chaque fois que l’amour gagne sur la manipulation, c’est une victoire silencieuse mais immense. N’oubliez jamais : vous êtes la maison de votre enfant.

Disclaimer

Ce contenu est fourni à titre informatif et ne remplace en aucun cas un avis médical, juridique ou psychologique professionnel. Si vous ou votre enfant êtes en danger ou en détresse, veuillez contacter un professionnel de santé ou un avocat spécialisé.

Disclaimer :
Cet article a une visée informative. Il ne remplace pas l’avis d’un professionnel du droit, de la santé ou de la psychologie. Si vous pensez que votre enfant est en danger, ou si vous êtes en détresse psychologique, rapprochez-vous d’un avocat spécialisé ou d’un thérapeute. En cas d’urgence, contactez les numéros d’aide disponibles dans votre pays.

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