
Ablation du rein: les témoignages
L' ablation d'un rein , également appelée néphrectomie , est une intervention chirurgicale lourde qui peut être nécessaire pour traiter des maladies graves telles que le cancer du rein, des infections récurrentes ou des malformations congénitales. Si cette procédure sauve des vies, elle n'en reste pas moins un moment éprouvant physiquement et émotionnellement pour les patients.
Témoignages : Vivre après une ablation du rein
Sur des forums, de nombreuses personnes partagent leurs expériences et témoignages après cette opération, offrant ainsi un soutien précieux à celles et ceux qui traversent cette même épreuve. Voici quelques récits inspirants.
L'annonce du besoin d'une néphrectomie
Naïma, 45 ans, témoigne de la manière dont elle a découvert qu'elle devait subir une ablation d'un rein. Pour elle, tout a commencé par des douleurs récurrentes au bas du dos.
"Je ne comprenais pas ce qui se passait. J'avais des douleurs fréquentes dans le dos, et on m'a dit que c'était probablement des douleurs musculaires liées au stress. Mais après plusieurs examens, mon médecin m'a annoncé que j'avais une tumeur au rein droit. Le choc a été immense. Je ne pensais pas que cela pouvait être si grave."
Naïma explique qu'à partir de ce moment, sa vie a basculé et qu'elle a dû se préparer mentalement et physiquement à l'opération.
"La première a choisi à laquelle on pense, c'est 'vais-je pouvoir vivre avec un seul rein ?'. C'est une peur qui revient sans cesse, mais les médecins m'ont tout de suite rassurée sur le fait que la vie avec un seul rein est tout à fait possible."
L'expérience de la chirurgie
Pour beaucoup de patients, l’étape de la chirurgie elle-même est une source d’angoisse. Marc, 55 ans, raconte son passage par la néphrectomie.
"La veille de l'opération, j'étais terrifié. On sait qu'on n'a pas le choix, mais cela n'enlève pas la peur. Le jour de l'opération, tout s'est passé très vite. L'équipe médicale a été très bienveillante, mais je n'arrive pas à me calmer."
Marc explique que malgré ses craintes, l'intervention s'est déroulée sans complications majeures, bien qu'il ait ressenti une grande fatigue après.
"Le réveil a été difficile. Je me sentais épuisé, et la douleur était assez forte au niveau de l'incision. Mais les infirmières étaient là pour soulager la douleur, et petit à petit, on s'habitue. Le plus dur, c'est de ne pas pouvoir bouger comme avant pendant quelques jours."
La récupération post-opératoire
La période de récupération est souvent éprouvante. Certaines personnes retrouvent rapidement leurs forces, tandis que d'autres doivent faire face à des difficultés. Claire, 60 ans, partage son expérience post-opératoire.
"Je pensais que la récupération serait plus rapide, mais les premières semaines ont été très dures. J'avais du mal à me lever, et j’étais souvent fatiguée. Ce qui m’a aidée, c’est de lire des témoignages de personnes sur des forums. Beaucoup disaient qu’il fallait être patient et que chaque corps réagit différemment après une néphrectomie."
Claire raconte que la clé pour elle a été de prendre les choses jour après jour et de ne pas forcer son corps.
"Il y a des jours où je me sentais un peu mieux, et d’autres où j’étais totalement épuisée. C’est important de se laisser du temps et de ne pas se comparer aux autres. Ce que j’ai appris, c’est que le corps a besoin de guérir à son rythme."
L’impact sur la vie quotidienne après l’ablation d’un rein
Une fois la période de récupération passée, de nombreux patients s’inquiètent de savoir comment leur vie quotidienne sera impactée avec un seul rein. Fabrice, 48 ans, témoigne.
"Après l’opération, j’avais peur de ne plus pouvoir faire tout ce que je faisais avant. Je suis un grand amateur de sport, et je me demandais si j’allais devoir arrêter. Les médecins m’ont dit qu’il fallait y aller doucement, mais qu’avec le temps, je pourrais reprendre la plupart de mes activités."
Fabrice explique que quelques mois après l’opération, il a progressivement recommencé à faire du sport.
"J’ai commencé par de la marche, puis un peu de vélo. Aujourd’hui, je peux faire du sport presque comme avant. Je fais attention à ne pas me surmener, mais sinon, je vis tout à fait normalement."
Les ajustements alimentaires et la surveillance médicale
Avec un seul rein, certains ajustements dans le mode de vie peuvent être nécessaires, notamment sur le plan alimentaire et médical. Laurence, 50 ans, témoigne des changements qu’elle a dû opérer après son ablation du rein.
"Mon médecin m’a conseillé de faire attention à mon alimentation, notamment en limitant ma consommation de sel et de protéines animales. Au début, c’était un peu contraignant, mais on s’y habitue vite. Aujourd’hui, je mange beaucoup plus sainement, et je me sens même mieux qu’avant."
Laurence souligne aussi l’importance des contrôles réguliers.
"Je dois faire des examens sanguins régulièrement pour m’assurer que mon rein fonctionne bien. C’est un peu stressant au début, mais on finit par s’y faire. C’est rassurant de savoir que tout est surveillé."
L’aspect émotionnel : accepter la perte d’un organe
Au-delà des aspects physiques, l’ablation d’un rein peut avoir un impact émotionnel fort. Julie, 38 ans, partage son ressenti sur Aufeminin.
"Ce n’est pas facile d’accepter l’idée qu’on a perdu un organe. On se sent parfois diminué, même si on sait qu’on peut vivre normalement avec un seul rein. J’ai eu des moments de doute, où je me demandais si j’allais vraiment m’en sortir."
Julie explique qu’elle a trouvé du réconfort en parlant à un psychologue et en échangeant avec d’autres personnes qui avaient vécu la même chose.
"Ce qui m’a vraiment aidée, c’est de parler. Ne pas garder mes peurs pour moi. J’ai aussi rejoint un groupe de soutien en ligne, et c’est là que j’ai vraiment trouvé une communauté qui comprenait ce que je vivais."
Pourquoi subir une néphrectomie?
Une néphrectomie, ou ablation du rein, est pratiquée pour diverses raisons médicales. Voici les principales causes qui peuvent amener un médecin à recommander cette intervention chirurgicale :
1. Cancer du rein
L'une des raisons les plus courantes pour pratiquer une néphrectomie est la présence d'un cancer du rein. Si une tumeur maligne se développe dans le rein et ne peut pas être traitée par d'autres méthodes comme la chimiothérapie ou la radiothérapie, l'ablation partielle ou totale du rein peut être nécessaire pour empêcher la propagation du cancer.
2. Malformations congénitales
Certaines personnes naissent avec des malformations rénales qui compromettent la fonction du rein. Si l'un des reins est gravement affecté et n'assure plus son rôle, une néphrectomie peut être pratiquée pour éviter des complications supplémentaires, comme des infections ou des douleurs chroniques.
3. Infections rénales chroniques
Des infections rénales récurrentes et graves, appelées pyélonéphrites, peuvent endommager les reins au point qu'une ablation soit nécessaire. Dans les cas où les traitements antibiotiques ne sont pas suffisants pour contrôler les infections, la néphrectomie peut être envisagée pour prévenir des dommages supplémentaires.
4. Traumatisme rénal
Un accident ou une blessure grave à l’abdomen peut endommager un rein au point qu’il ne soit plus fonctionnel. Si le rein ne peut pas être réparé, une néphrectomie peut être recommandée pour éviter des complications telles que des infections ou des hémorragies.
5. Don de rein
Certaines néphrectomies sont réalisées de manière volontaire dans le cadre d'un don de rein. Les donneurs vivants peuvent choisir de faire don d'un de leurs reins à un proche ou à un inconnu dans le besoin. Le corps peut fonctionner avec un seul rein, ce qui rend possible cette forme de don d'organe.
6. Calculs rénaux récidivants
Dans des cas extrêmes où des calculs rénaux très volumineux ou récurrents entraînent des infections et endommagent gravement le rein, la néphrectomie peut être nécessaire. Cela survient généralement lorsque d'autres traitements, comme la lithotritie (écrasement des calculs) ou la chirurgie, échouent.
7. Insuffisance rénale unilatérale
Si un frein cesse de fonctionner correctement à cause de maladies rénales graves ou de dommages irréversibles, et que le rein restant est en bon état de fonctionnement, une néphrectomie peut être recommandée pour éviter les complications et les douleurs liées à un rein défectueux.
8. Hypertension rénale
Certaines personnes souffrent d'une forme spécifique d' hypertension (pression artérielle élevée) provoquée par des anomalies au niveau des reins. Si l'un des reins est responsable de cette hypertension et que les traitements médicamenteux ne suffisent pas à la contrôler, l'ablation du rein peut être envisagée.
Chaque cas est unique, et la décision de procéder à une néphrectomie dépend des circonstances médicales individuelles du patient. Les médecins prennent cette décision après avoir épuisé d'autres options de traitement, en veillant à ce que la néphrectomie soit la meilleure solution pour protéger la santé et la qualité de vie du patient.
FAQ – Vivre avec un seul rein : témoignages et questions fréquentes
À quoi ressemble la vie après l’ablation d’un rein ?
La plupart du temps ? Elle continue. Un peu plus lentement les premières semaines, c’est vrai. Mais très souvent, les gens retrouvent une vie normale, active, équilibrée. Le rein restant s’adapte. Il travaille pour deux, discrètement. Il faut simplement apprendre à l’épargner un peu.
Est-il difficile de se remettre d’une ablation d’un rein ?
Les premiers jours, oui. Le corps a été bousculé. Fatigue, douleurs dans le dos ou le flanc, manque d’énergie... Mais avec du repos, une bonne hydratation, et un suivi médical, on récupère. Certaines personnes reprennent leur travail après 4 à 6 semaines. L’émotionnel prend parfois plus de temps que le physique. C’est normal aussi.
Qu’arrive-t-il à une personne à qui on a retiré un rein ?
Le corps s’adapte. Le rein restant grossit un peu. Il prend le relais, presque sans bruit. Mais il faut en prendre soin :
- boire suffisamment
- éviter les médicaments toxiques pour les reins
- faire un petit bilan annuel
On peut vivre longtemps, pleinement, avec un seul rein.
Quelles sont les conséquences de vivre avec un seul rein ?
- Le rein restant filtre plus de sang, mais tient le coup.
- Il faut éviter les chocs au niveau du dos.
- Certains médecins recommandent de limiter les excès de sel ou de protéines.
- Risque très légèrement augmenté d’hypertension ou de fatigue rénale si on ne fait pas attention.
Mais rien de handicapant. Beaucoup vivent avec un seul rein sans jamais y penser.
Quelles sont les complications possibles d'une néphrectomie par lombotomie ?
La lombotomie, c’est une incision dans le bas du dos. Elle permet de retirer le rein sans passer par le ventre. Complications possibles (mais pas systématiques) :
- douleurs dorsales durables
- perte de sensibilité dans la zone opérée
- petite faiblesse musculaire temporaire
- infection, saignement ou hernie (plus rares)
Un bon suivi post-op permet d’éviter les soucis persistants.
Qu’est-ce qu’une lombotomie ?
C’est une voie chirurgicale. Le chirurgien passe par le dos, entre les côtes et la hanche. Cela permet un accès direct au rein, sans toucher aux organes abdominaux. La récupération peut être plus longue que par coelioscopie, mais cela dépend du cas.
Quelles sont les conséquences de perdre un rein ?
C’est surtout un changement d’équilibre, pas une catastrophe. Le corps est bien fait. Il compense. Mais on doit :
- mieux écouter son corps
- être attentif à son alimentation
- éviter les traitements agressifs sans raison
C’est une nouvelle étape, pas une fin.
Quel régime alimentaire après ablation d’un rein ?
Pas de régime strict, mais quelques bons réflexes :
- boire entre 1,5 et 2 L d’eau par jour
- privilégier les aliments peu salés
- limiter les excès de protéines (viandes, fromages forts)
- éviter les régimes trop riches en sucre ou graisse
- fruits et légumes à volonté (sauf avis contraire du néphrologue)
Pas besoin d’être parfait. Juste raisonnable et régulier.
Comment éviter un cancer du rein ?
Il n’y a pas de garantie, mais des gestes de prévention utiles :
- arrêter le tabac
- avoir une alimentation variée, riche en fibres
- boire assez d’eau chaque jour
- éviter le surpoids et l’hypertension
- éviter l’automédication répétée
- bouger un peu chaque jour
Et surtout, ne pas ignorer les signaux étranges (sang dans les urines, douleurs persistantes…).
Vivre avec un seul rein : un nouveau départ
En fin de compte, la plupart des patients qui ont subi une ablation du rein arrivent à reprendre une vie presque normale, même si certains ajustements sont nécessaires. Marc, 55 ans, conclut sur Doctissimo avec un message d'espoir.
"Aujourd'hui, je vis bien avec un seul rein. C'est sûr, il y a des moments de doute, et on a peur que le cancer revienne ou que le rein restant ne fonctionne plus. Mais la vérité, c'est qu'on apprend à vivre avec. On devient plus fort, et on apprécie encore plus la vie."
Marc encourage toutes les personnes qui s'apprêtent à subir cette intervention à garder espoir et à se rappeler que chaque jour est une victoire.
"Mon conseil pour ceux qui vont passer par là : ne perdez pas espoir. Vous êtes plus fort que vous ne le pensez, et vous pouvez traverser cette épreuve. Il y aura des moments difficiles, mais vous en ressortirez plus résilients."
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