Rebouteux et sciatique : soulager naturellement les douleurs nerveuses

Que soigne un rebouteux ?

Un rebouteux, c’est celui ou celle qui “remet ce qui est déplacé”. Sans diplôme officiel, mais avec un savoir transmis, souvent de génération en génération.

Il agit sur 

• Les nerfs coincés (comme le nerf sciatique),
• Les entorses, tendinites, torticolis,
• Les blocages articulaires,
• Les douleurs musculaires ou posturales.

Certains soulagent aussi les brûlures, zona ou verrues, selon leurs pratiques locales (et leur don, diront certains).

Qui peut remettre un nerf sciatique en place ?

Plusieurs mains peuvent vous aider 

• Rebouteux (approche manuelle, intuitive, non conventionnelle),
• Ostéopathe (avec formation reconnue, manipulations douces),
• Chiropracteur (centré sur la colonne et les nerfs),
• Kiné (pour la rééducation progressive et le renforcement).

Mais attention : si la douleur est vive, irradiée, ou s’accompagne d’engourdissements ou de perte de force, mieux vaut consulter un médecin avant toute manipulation.

Comment savoir si on est rebouteux ?

C’est souvent une intuition… mais aussi un ressenti profond.

• Vous sentez les blocages dans les corps, sans forcément les voir.
• Vous avez des mains chaudes, sensibles, qui “cherchent” d’elles-mêmes.
• Vous soulagez les autres instinctivement, sans apprendre dans les livres.
• Quelqu’un dans votre famille était peut-être guérisseur, “passeur” ou rebouteux.

Beaucoup découvrent ce don en massant un proche, ou en ressentant une douleur étrangère dans leur propre corps.

Comment soigner une sciatique tronquée ?

La sciatique tronquée, c’est quand le nerf est pincé sans douleur jusqu’au pied. Moins visible… mais bien présente.

Pour la soulager :

• Manipulations douces (rebouteux, ostéo, étirements ciblés).
• Chaleur sur la fesse ou le bas du dos.
• Marche lente et étirements du psoas et piriforme.
• Tisanes anti-inflammatoires (curcuma, reine-des-prés, cassis).

Et parfois, un simple ajustement du bassin ou une respiration profonde allongée peut décoincer ce nerf silencieux.

Quel est le prix d’un rebouteux ?

Ça dépend des régions… et du cœur du praticien.

• En moyenne : entre 30 et 60 euros la séance.
• Certains ne demandent rien, ou laissent “au chapeau”.
• D’autres demandent un montant libre ou un troc (légumes, services).

La plupart ne font pas de publicité. On les trouve par le bouche-à-oreille, ou en cherchant un peu dans les coins discrets.

Pourquoi voir un rebouteux ?

Parce que parfois, on sent que le corps a besoin de plus qu’une ordonnance.

Un rebouteux, on le consulte quand :

• On a une douleur tenace, mais “rien ne se voit sur les radios”.
• On cherche une approche plus intuitive.
• On veut être touché avec humanité, pas seulement “soigné”.

Ce n’est pas magique. Mais souvent, on repart un peu plus léger, aligné… ou simplement écouté.

Comment font les rebouteux ?

Pas de diplôme, pas de notice. Mais des mains qui sentent, qui savent.

• Ils utilisent la palpation douce pour sentir les tensions.
• Ils remettent en place les nerfs, tendons ou articulations d’un geste précis.
• Certains travaillent aussi avec le souffle, les visualisations, les prières.
• Ils peuvent aussi transmettre de la chaleur ou du calme par simple contact.

Leurs gestes sont simples, parfois brusques, parfois imperceptibles. Mais toujours habités.

Pourquoi Roland Perez va voir un rebouteux pour son pied bot ?

Un geste hérité des traditions populaires

Dans le film « Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan », Roland Perez évoque avec émotion son pied bot et le poids que cela a représenté toute sa vie. Très jeune, sa famille l’emmène voir un rebouteux. Pourquoi ?

Parce que dans de nombreuses cultures, notamment méditerranéennes, maghrébines ou rurales, le premier réflexe n’est pas toujours d’aller chez un médecin. On va d’abord voir celui qui “a les mains”. Celui qui peut remettre, toucher, libérer.

Un pied bot… et un symbole plus grand

Dans ce documentaire intime, le pied bot devient plus qu’un simple handicap. Il représente 

• un corps qui ne rentre pas dans la norme,
• un regard maternel pesant,
• une différence qu’il faut "corriger", "redresser",
• et une blessure identitaire profonde.

Aller voir un rebouteux, dans ce contexte, c’est tenter une réparation physique et symbolique. C’est espérer que quelqu’un, en dehors du système médical, puisse "faire marcher droit".

Le rebouteux, une figure d’espoir

Dans ce récit, le rebouteux n’est pas présenté comme un guérisseur miracle. Il est l’incarnation de l'espoir populaire :

• celui qui peut soulager quand la médecine officielle ne peut pas,
• celui qu’on consulte avec foi, presque religieusement,
• celui qui représente la tradition orale, le toucher, la transmission.

Sylvie Vartan, la grâce face à la douleur

Dans le film, Sylvie Vartan incarne la perfection, l’esthétique, la liberté. Tout ce que le jeune Roland, avec son corps entravé, pense ne jamais pouvoir atteindre.

Voir un rebouteux, c’est aussi une façon pour sa mère de dire  « Moi aussi, je veux que mon fils ait droit à cette blonde légèreté. »

Le passage chez le rebouteux n’est pas un détail. C’est un acte culturel, affectif et symbolique. Il reflète 

• une époque,
• une façon de croire en la guérison autrement,
• et une tentative de réparer ce que la médecine ne savait pas encore soulager.

Dans « Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan », ce geste devient presque poétique. Un témoignage fort de ce que les corps blessés portent, et de la façon dont nos familles cherchent à les réparer. Avec amour. Avec foi. Avec les moyens du cœur.

En résumé

Le rebouteux n’est ni médecin, ni magicien. C’est un lien entre le corps, l’instinct et l’humain. Pour la sciatique, il peut soulager en un toucher. Pour certains, c’est un dernier recours… pour d’autres, une première évidence. Écoutez votre corps. Il sait qui peut l’aider.