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Article: Comment faire de l’huile d’olive maison : guide simple et complet

comment faire de l huile d olive

Comment faire de l’huile d’olive maison : guide simple et complet

 Vous avez des olives entre les mains, peut-être un petit verger, peut-être juste l’envie de comprendre comment naît l’huile qui illumine une table.

Faire sa propre huile d’olive n’est pas un luxe inaccessible. C’est un savoir patient, presque ancestral, qui mêle gestes simples, respect du fruit et un peu de technique.

Ici, on avance ensemble, étape après étape, avec des explications professionnelles mais une voix claire, douce, et sans jargon inutile.

À la fin, vous saurez exactement quoi faire, comment presser vos olives, combien d’huile espérer, et comment éviter les pièges qui gâchent souvent les premières tentatives.

 Le principe de l’huile d’olive maison

Une olive, c’est surtout de l’eau, de la pulpe, et un peu d’huile.

Votre but : libérer cette huile, la séparer du reste.

On suit toujours la même logique, en version artisanale ou industrielle.

  1. Laver les olives.
  2. Les broyer en pâte homogène.
  3. Malaxer cette pâte doucement.
  4. Presser ou centrifuger.
  5. Laisser l’huile se séparer de l’eau.
  6. Filtrer et stocker à l’abri.

Comment faire de l’huile d’olive à la maison ?

Ici, on parle petite quantité, pas usine à huile.

Étape 1 : Récolter et trier

Choisissez des olives saines, sans pourriture ni vers visibles.

Retirez feuilles, branches, cailloux, tout ce qui gêne.

Étape 2 : Laver

Un rinçage à l’eau claire suffit, avec égouttage ensuite.

Étape 3 : Broyer les olives

Vous devez obtenir une pâte d’olive, noyaux inclus.

  • Robot très puissant, en petites quantités.
  • Broyeur manuel, type moulin à fruits modifié.
  • Grand mortier et pilon, si vous aimez les efforts.

Étape 4 : Malaxer la pâte

La pâte repose 20 à 40 minutes dans un récipient.

Elle ne doit pas chauffer exagérément, restez raisonnable.

Ce repos aide les gouttes d’huile à se rassembler.

Étape 5 : Presser

Mettez la pâte dans un tissu solide ou un sac filtrant.

Placez le tout dans une petite presse manuelle ou un étau.

Vous collectez un mélange eau + huile, parfois assez sombre.

Étape 6 : Séparer l’huile

Laissez reposer le jus obtenu dans un bocal transparent.

L’huile remonte, l’eau reste en dessous, un peu lourde.

Vous pouvez soutirer l’huile par le haut, doucement.

Étape 7 : Filtrer

Filtrer à travers un tissu fin, ou filtre à café.

Vous enlevez les particules, pour une huile plus stable.

Comment presser les olives à la maison ?

Sans moulin, il faut être un peu ingénieux, et patient.

  • Presse à fruits domestique : bonne option pour débuter.
  • Étau de bricolage, avec planche solide et sac filtrant.
  • Petite presse hydraulique : plus chère, mais efficace.

Oui, vous pouvez presser vous-même votre huile.

Mais ce sera souvent pour le plaisir, pas la grosse rentabilité.

Combien de kilos d’olives pour 1 litre d’huile ?

Question clé, question sensible, on y va franchement.

En moyenne, les sources parlent de 5 à 6 kg d’olives.

Pour obtenir environ 1 litre d’huile d’olive vierge.

Les bons rendements descendent autour de 4 kg.

Les mauvaises années montent vers 7 à 8 kg parfois.

Quelle variété d’huile pour se différencier ?

La variété change tout : goût, parfum, amertume, couleur.

C’est comme choisir une voix différente pour votre huile.

  • Picholine : verte, fruité intense, un peu nerveuse.
  • Arbequina : douce, ronde, très accessible.
  • Koroneiki : riche en polyphénols, goût marqué.
  • Frantoio / Leccino : style italien, aromatique.

Pour vous différencier, jouez sur la variété, la maturité,

et la date de récolte (huile verte vs huile plus mûre).

Comment récupérer l’huile des olives ?

Trois grands moyens, du plus simple au plus technique.

  • Pressage mécanique, comme décrit plus haut.
  • Centrifugation, avec machines spécifiques (chers pour particulier).
  • Décantation gravitaire, en laissant le jus se séparer.

Pour la maison, la combinaison presse + décantation fonctionne bien.

Peut-on faire de l’huile avec des olives vertes ?

Oui, bien sûr, et même très souvent.

Les huiles d’olives vertes sont plus fruitées.

Plus amères, plus piquantes, souvent plus riches en antioxydants.

Les olives noires donnent plutôt des huiles plus douces.

Pourquoi ne faut-il pas trop chauffer l’huile d’olive ?

L’huile d’olive supporte assez bien la cuisson.

Mais il ne faut pas la faire fumer.

Au-delà d’un certain point, elle se dégrade et peut créer des composés indésirables.

Gardez un feu moyen, doux, jamais le feu de dragon.

Quelle huile d’olive pour la cuisson ?

Pour la cuisson, vous pouvez utiliser 

  • Une huile d’olive vierge ou vierge extra pas trop chère.
  • Évitez vos bouteilles très rares ou très chères pour la poêle.
  • Gardez les huiles très aromatiques pour l’assaisonnement.

Feu moyen, temps raisonnable, et tout ira bien.

Combien de temps se garde l’huile d’olive ?

Une huile d’olive, ce n’est pas éternel, mais presque.

On parle souvent de 18 à 24 mois après mise en bouteille.

À condition de la garder dans un endroit frais et sombre.

Avec le temps, elle s’oxyde, perd parfum et fraîcheur.

Que faire avec de l’huile d’olive périmée ?

Elle peut être moins bonne à manger, mais encore utile.

  • Faire des savons maison ou du savon noir.
  • Nourrir le bois, les outils, les planches.
  • Hydrater cuir, vieux sacs, selles, chaussures.
  • Lubrifier certaines pièces mécaniques, avec précaution.

Si l’odeur est vraiment rance, on évite la cuisine totalement.

Une cuillère d’huile d’olive avant de dormir ?

On en parle beaucoup, comme d’un petit rituel.

Les études mettent en avant plusieurs bienfaits potentiels.

  • Riche en acides gras monoinsaturés, bons pour le cœur.
  • Apport en polyphénols, antioxydants intéressants.
  • Peut aider un peu le transit chez certaines personnes.

Mais ce n’est pas un médicament miracle non plus.

Si vous avez une maladie, voyez un médecin d’abord.

Que faire avec 20 oliviers non taillés?

On souffle un coup, on sort le carnet, pas la panique.

On va parler taille, dépenses, huile, et rentabilité globale.

Avant tout : dans quel cas je vous place ?

Je pars sur un climat méditerranéen ou proche.

Oliviers adultes, non taillés depuis plusieurs années.

Objectif : produire de l’huile familiale, rentable si possible.

Tout ce qui suit reste une estimation, pas un contrat.

1. Plan concret pour vos 20 oliviers

Étape 1 : année 1, rattraper le retard

  • Taille de restructuration sur chaque arbre.
  • Enlever bois mort, branches qui se croisent, gourmands.
  • Ouvrir le centre pour laisser passer la lumière.
  • Garder 3 à 5 charpentières bien réparties.

Cette année là, on taille plutôt fort, avec douceur.

Étape 2 : années suivantes, routine de fructification

  • Taille légère chaque fin d’hiver, pas plus.
  • Enlever le bois qui a beaucoup donné l’année passée.
  • Garder les rameaux jeunes, bien exposés, pour les olives.

On vise un arbre aéré, ni boule, ni balai géant.

Arrosage et sol

  • Si sol très sec : un arrosage profond par mois en été.
  • Si pluie suffisante : l’olivier s’en sort souvent sans.
  • Éviter l’herbe haute sous les arbres, surtout à la récolte.

Engrais et amendements

  • Compost ou fumier bien mûr, une fois par an.
  • Environ 5 à 8 kg par arbre, autour du tronc.
  • Eventuel engrais olivier (NPK doux), fin hiver.

Protection maladies et insectes

  • Surveiller surtout la mouche de l’olive.
  • Possibles pièges, argile kaolinite, solutions raisonnables.
  • Pas besoin de chimie lourde si petite production familiale.

Combien espérer d’olives et d’huile ?

On passe maintenant aux chiffres, ceux qui grattent.

Rendement d’un olivier bien suivi

Un olivier adulte correct produit souvent 20 à 40 kg.

Certains montent plus haut, d’autres restent à 15 kg seulement.

La littérature parle souvent de cette fourchette moyenne.

(Exemples : 25–35 kg par arbre dans plusieurs études)

Ce que ça donne pour vos 20 oliviers

  • Année 1 après taille : 10–15 kg par arbre.
  • Soit environ 200 à 300 kg d’olives.
  • Années 3 et suivantes : viser 20–30 kg.
  • Soit 400 à 600 kg d’olives dans un bon millésime.

Conversion olives → huile

En pratique, il faut environ 5 à 6 kg d’olives pour obtenir 1 litre d’huile d’olive

Huile estimée

  • Année 1 : 200–300 kg → 35 à 55 L.
  • Régime de croisière : 400–600 kg → 70 à 120 L.

Vous pouvez viser 80–100 L dans une bonne année.

Combien dépenser pour les remettre en production ?

Scénario A : vous faites beaucoup vous-même

  • Outils (sécateur, scie, échelle) : 150–250 € une fois.
  • Compost / engrais : 6–10 € par arbre.
  • Soit 120–200 € par an pour 20 arbres.
  • Traitements légers mouche : 40–80 € par an.

On tourne donc autour de 160 à 280 € par an.

Hors coût du moulin, on en parle juste après.

Scénario B : vous déléguez la taille à un pro

  • Taille rattrapage année 1 : 25–40 € par arbre.
  • Soit 500 à 800 € la première année.
  • Années suivantes, taille plus légère, un peu moins chère.

On ajoute ensuite engrais et traitements comme ci-dessus.

Coût du moulin

Les moulins facturent souvent au kilo livré.

On voit parfois 0,30 à 0,60 €/kg, très variable.

Pour 400 kg, cela peut faire 120 à 240 €.

Certaines coopératives prennent un pourcentage de l’huile aussi.

Coût vs rendement : ça vaut le coup ou pas ?

Hypothèse réaliste

  • Production moyenne : 80 L d’huile par an.
  • Coûts annuels (engrais + traitements + moulin) : 250–350 €.
  • Vous faites la taille vous-même après l’année 1.

Coût de revient au litre

On simplifie, on compte large pour vous protéger.

  • Disons 300 € de coûts / 80 L d’huile.
  • Votre litre vous revient autour de 3,5–4 €/L.

À comparer avec un litre d’huile locale de qualité.

Souvent bien plus cher en magasin ou sur marché.

Si vous vendiez (théoriquement)

Huile artisanale locale se vend facilement 10–15 €/L.

Vous seriez donc potentiellement largement rentable.

Mais au-delà de l’argent, il y a la fierté du bidon maison.

Tableau synthèse

Élément Valeur estimée
Olives par arbre (régime croisière) 20–30 kg
Olives pour 20 arbres 400–600 kg
Huile obtenue 70–120 L
Coûts annuels (sans pro taille) 250–350 €
Coût par litre ≈ 3,5–4 €/L

Calendrier mois par mois pour vos oliviers

Janvier – février

  • Observer chaque arbre, repérer bois mort, branches gênantes.
  • Préparer outils : affûtage, nettoyage, désinfection.

Mars – début avril

  • Taille principale : restructuration année 1.
  • Taille plus douce les années suivantes.
  • Apporter compost et éventuel engrais au pied.

Avril – mai

  • Surveiller floraison, vigueur générale des arbres.
  • Installer ou vérifier les pièges à mouche si besoin.

Juin – août

  • Arrosage profond mensuel si très sec.
  • Maintenir le sol propre, pas de jungle sous les branches.
  • Observer feuilles : taches, jaunissement, chute anormale.

Septembre – octobre

  • Suivre la coloration des olives, degré de maturité.
  • Contacter le moulin pour réserver un créneau.

Novembre – décembre

  • Récolte : à la main, filet, peignes si besoin.
  • Apporter les olives au moulin rapidement.
  • Stocker l’huile à l’abri de la lumière et de la chaleur.

Résumé des étapes de fabrication

  1. Récolter des olives saines.
  2. Les laver et les trier.
  3. Les broyer en pâte homogène.
  4. Malaxer la pâte sans la surchauffer.
  5. Presser ou extraire mécaniquement.
  6. Laisser l’huile se séparer de l’eau.
  7. Filtrer, stocker à l’abri de la lumière.

Vous avez la mer, le vent, les oliviers.

Il vous manque juste une huile qui raconte tout ça.

Pourquoi votre huile doit être différente?

Dans le Var, l’huile d’olive ne manque pas.

Pour se démarquer, il faut une histoire, un terroir clair.

Des variétés identifiées, un style assumé, et une origine précise.

Deux pistes locales 

Au Jardin de la Ferme

Un domaine situé directement dans le Var, avec des olives à quelques centaines de mètres de la mer.

Variétés annoncées : Aglandau, Bouteillan, Cayon, Picholine.

C’est typiquement le genre de profil qui peut porter un joli fruité vert.

Intéressant si vous voulez une huile très ancrée dans le Var marin.

À vérifier sur place : récolte à maturité choisie, pressage à froid, date de récolte affichée.

Idée différenciante : mettre en avant une cuvée “ Oliviers face à la mer”.

Crocolives

Un atelier / laboratoire basé à Six-Fours-les-Plages.

Spécialisé dans les olives, préparations, produits liés.

Intéressant pour discuter conditionnement, petites séries, création de recettes.

On peut y voir un partenaire technique plus qu’un simple vendeur.

Idée différenciante : travailler une huile en petite série, avec étiquette personnalisée.

Quelles variétés choisir pour vous différencier ?

Le Var a déjà son langage : Aglandau, Bouteillan, Cayon, Picholine.

Chaque nom porte un style, une humeur, une attaque en bouche différente.

  • Aglandau : fruité vert, amertume marquée, note d’artichaut. Parfaite pour une huile de caractère, à raconter.
  • Bouteillan : herbacée, parfois tomate, intensité aromatique. Très intéressante pour une huile “signature” du Var.
  • Picholine : verte, nerveuse, vive. Idéale pour se différencier des huiles trop douces.
  • Cayon : plus discrète, mais belle en assemblage. Elle arrondit les angles, donne de la douceur.

Pour vous distinguer, vous pouvez :

  • Choisir une cuvée monocépage (100 % Aglandau ou Bouteillan).
  • Ou un assemblage maison (par ex. Aglandau + Bouteillan).
  • Récolter plus tôt pour une huile verte, intense, très aromatique.

Style d’huile qui marque les esprits

Pour une huile vraiment unique pensez à trois axes.

1. Le moment de récolte

Olives majoritairement vertes : huile plus piquante, très typée, haut de gamme.

Olives plus mûres : huile douce, agréable, plus consensuelle.

2. Le fruité

Un fruité vert intense vous distinguera clairement des huiles banales.

Notes d’herbe fraîche, artichaut, amande verte, tomate : à revendiquer.

3. Le terroir et l’histoire

Indiquer clairement : “Le lieu oliviers à X mètres de la mer”.

Raconter l’influence du vent, du sel, du climat marin.

C’est cette narration qui fera la différence auprès des clients.

Packaging pour se différencier dans le Var

Une bonne huile peut passer inaperçue si la bouteille est banale.

  • Bouteilles en verre foncé, pour protéger la lumière.
  • Étiquettes sobres mais marquées “xxx– Var”.
  • Mise en avant des variétés : “Aglandau & Bouteillan”.
  • Millésime bien visible : année de récolte, pas seulement “date limite”.

Une autre idée : proposer un petit format dégustation, pour surprendre.

Stratégie simple pour une huile vraiment à part

  1. Visiter un producteur local type Au Jardin de la Ferme.
  2. Discuter variétés, récolte précoce, style d’huile recherché.
  3. Travailler une cuvée avec forte identité : monocépage ou duo fort.
  4. Soigner le discours : “huile de xxx, face à la Méditerranée”.
  5. Choisir un packaging cohérent, élégant, très lisible.

La différence ne vient pas seulement du goût, mais du tout : fruit, lieu, histoire.

Avertissement et transparence

Ces chiffres restent des ordres de grandeur.

Ils dépendent de votre sol, climat, variété, âge des arbres.

Pour un projet vraiment économique, voyez aussi une coopérative.

Un agronome local pourra affiner les rendements et traitements.

Disclaimer

Ce texte est là pour vous guider, pas pour vous certifier.

Les chiffres de rendement sont des moyennes, pas des promesses.

Pour des volumes importants, un moulin reste le meilleur choix.

Et pour tout problème de santé, c’est votre médecin la référence.

Article rédigé par Camille Aubert, avec amour pour les oliviers.

Style simple, humain, pour que l’huile devienne une histoire, pas un casse-tête.

À propos de l’autrice

Je suis Camille Aubert, passionnée par les oliviers.

Je m’appuie sur des sources agricoles, scientifiques, et terrain.

Ce texte reste un guide pédagogique, pas une norme officielle.

Pour un projet pro, voyez un moulin, une coopérative, ou un agronome.

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