Est-ce que vomir casse le jeûne ?

Pas toujours.

• Si vous vomissez involontairement, le jeûne reste valable.
• Si vous vous forcez à vomir, alors là le jeûne est annulé.

En résumé :

• Vomissement non provoqué = jeûne valide
• Vomissement provoqué = jeûne rompu

Vomir annule-t-il le jeûne en islam ? Et les ablutions ?

Question fréquente pendant Ramadan : si je vomis, est-ce que je dois refaire mes ablutions ? Est-ce que mon jeûne est rompu ? On vous explique tout, sans jugement.

Jeûne et vomissement : ce que disent les sources

En islam, le jeûne n’est rompu par le vomissement que s’il est provoqué volontairement.

• Vomissement involontaire (maladie, crise soudaine) = le jeûne reste valable.
• Vomissement provoqué (doigt dans la gorge, etc.) = le jeûne est rompu.

Ce jugement repose notamment sur le hadith rapporté par Abû Dâwûd :

« Celui qui est pris de vomissements n’a pas à rattraper son jeûne. Mais celui qui provoque le vomissement, qu’il le rattrape. »
(Authentifié par Al-Albânî)

Et les ablutions, alors ?

Les avis des savants divergent, mais l’opinion la plus partagée est la suivante :

• Imâm Abû Hanîfa et Imâm Ahmad (dans l’un de ses avis) : le vomissement abondant annule les ablutions.
• Imâm ach-Châfi'î : le vomissement ne casse pas les ablutions.

Et cet avis (celui de l’imâm Shâfi'î) est soutenu par de nombreux savants contemporains, car aucun texte authentique ne prouve de manière claire que le vomissement annule les ablutions.

Cheikh Ibn 'Uthaymîn, qu’Allah lui fasse miséricorde, répond ainsi :

« Ce qui sort d’une autre issue que les voies naturelles (urine et selles) ne rompt pas les ablutions, quelle qu’en soit la quantité. Le Prophète ﷺ a parfois vomi ou perdu du sang sans refaire ses ablutions. L’état de pureté reste inchangé sans preuve claire du contraire. »

Réf. : Madjmou’ Fatâwâ Ibn ‘Uthaymîn, 11/198 • Al-Madjmou’ 2/63-65 • Al-Moughnî 1/247-250

Les actes qui rompent le jeûne

Petit rappel des principaux cas :

• Manger ou boire volontairement
• Relations intimes ou éjaculation
• Se faire vomir
• Fumer (cigarette, chicha…)
• Injections nutritives (glucose, vitamines par perfusion)

Tout ce qui nourrit, hydrate ou donne un plaisir physique intense rompt le jeûne.

Vomir régulièrement : un signal à ne pas ignorer

Se faire vomir après chaque repas n’est pas seulement risqué pour la santé, c’est souvent le signe d’un trouble du comportement alimentaire (comme la boulimie).

• Fatigue extrême
• Carences minérales
• Dommages à l’œsophage
• Acidité qui attaque les dents
• Risque de troubles cardiaques

Et surtout, cela reflète souvent un malaise émotionnel profond. Ne gardez pas cela pour vous. Il existe des médecins, des psychologues, des personnes de confiance dans la communauté pour en parler. Ce n’est pas une faiblesse. C’est humain.

Besoin d’aide ?

• 📞 Troubles alimentaires info écoute : 0 805 801 800
• 📞 Plateforme Psy Santé : 0 800 73 09 58

Est-ce que vous rompez votre jeûne si vous vomissez involontairement ?

Non. Même si c’est une grosse crise, même si vous êtes vidé, tant que ce n’est pas volontaire, le jeûne tient bon.

Qu’est-ce qui peut rompre le jeûne ?

• Manger ou boire volontairement
• Avoir des rapports intimes
• Se faire vomir exprès
• Fumer (oui, même une seule bouffée)
• Faire des injections nutritives (type glucose ou vitamines par perfusion)

Tout ce qui nourrit ou apporte du plaisir physique intense peut casser le jeûne.

Quels sont les actes qui rompent le jeûne ?

Ce sont à peu près les mêmes :

• Manger ou boire consciemment
• Relations intimes ou éjaculation volontaire
• Vomissement provoqué
• Injections nutritionnelles

Est-ce que vomir annule les ablutions ?

Non. En islam, vomir ne casse pas les ablutions (selon la majorité des savants). Même si c’est désagréable, ce n’est pas un motif pour refaire les ablutions.

Quels sont les risques si l’on se fait vomir après chaque repas ?

Beaucoup de risques, et ils sont graves.

• Fatigue extrême
• Perte de minéraux
• Dommages à l’œsophage et à l’estomac
• Dents fragilisées par l’acidité
• Risques cardiaques

Et surtout, cela peut cacher une vraie souffrance mentale. On parle ici de troubles alimentaires comme la boulimie. Ne restez pas seul·e. Parlez-en à un proche ou à un professionnel. Vous méritez d’aller bien.

En bref

• Vomissement involontaire = jeûne valide
• Vomissement provoqué = jeûne rompu
• Pas de preuve solide pour dire que vomir annule les ablutions
• Vomir régulièrement peut cacher une souffrance mentale. On peut en sortir.

Qu’Allah nous facilite à tous le jeûne et la compréhension.

FAQ Vomir annule-t-il le jeûne ? Ce que disent les savants

Petit doute du jour ? Rassurez-vous, c’est une question fréquente.

En islam, le jeûne est rompu uniquement si le vomissement est provoqué volontairement.

• Vous vomissez sans le vouloir (nausée, maladie, crise soudaine) ?
  Votre jeûne reste valable.
• Vous vous forcez à vomir (avec le doigt, ou autre) ?
  Le jeûne est considéré comme rompu.

Ce jugement repose notamment sur un hadith rapporté par Abû Dâwûd :
« Celui qui est pris de vomissements n’a pas à rattraper son jeûne. Mais celui qui provoque le vomissement, qu’il le rattrape. » (Authentifié par Al-Albânî)

Est-ce que vomir rompt les ablutions ?

Non. Vomir ne casse pas les ablutions, selon la majorité des savants (notamment l’école malikite et chaféite).

C’est désagréable, oui. Mais tant qu’il n’y a pas d’émission de gaz ou d’urine, vous pouvez prier normalement.

Quels sont les actes qui rompent vraiment le jeûne ?

On résume ça simplement :

• Manger ou boire volontairement
• Rapports intimes ou éjaculation (même sans pénétration)
• Se faire vomir
• Fumer (cigarette, chicha, etc.)
• Injections nutritives (glucose, vitamines par perfusion)

Tout ce qui nourrit, hydrate ou apporte un plaisir physique intense rompt le jeûne.

Vomir souvent : faut-il s’inquiéter ?

Se faire vomir volontairement, surtout après chaque repas, n’est jamais anodin.

Voici les risques à long terme :

• Épuisement du corps
• Carences en minéraux (potassium, sodium...)
• Dommages à l’œsophage
• Érosion de l’émail des dents
• Problèmes cardiaques graves

Et surtout, ce comportement peut cacher un trouble du comportement alimentaire comme la boulimie nerveuse.

Ce n’est pas une question de volonté, c’est une souffrance profonde. Si vous vous reconnaissez là-dedans, parlez à quelqu’un de confiance : un médecin, une psychologue, une imam bienveillante.

Vous n’êtes pas seul·e. Il existe des aides, des soins, et des issues lumineuses.

Le jeûne dans les autres religions

Le jeûne n’est pas réservé aux musulmans. Depuis la nuit des temps, les humains jeûnent pour se purifier, prier, se recentrer.

• Dans le judaïsme : les juifs observent plusieurs jours de jeûne, dont le plus connu est Yom Kippour, jour du Grand Pardon. On jeûne du coucher au coucher du soleil suivant, sans boire ni manger.
• Dans le christianisme : le jeûne était très présent dans la tradition. Jésus lui-même jeûna quarante jours dans le désert. Aujourd’hui, certains chrétiens jeûnent encore pendant le Carême, les vendredis saints ou pour des intentions personnelles.
• Dans l’hindouisme : le jeûne est souvent lié aux cycles lunaires ou à certaines divinités (Shiva, Vishnou…). Il peut être total ou partiel, parfois limité à certains aliments (comme le riz ou le lait).
• Dans le bouddhisme : les moines pratiquent une forme de jeûne quotidien : ils ne mangent rien après midi. L’objectif n’est pas de souffrir, mais de cultiver le détachement.

Le point commun ? Se délester du trop, retrouver l’essentiel, ralentir. Que l’on dise Allah, Dieu ou Bouddha, le cœur parle la même langue.

Jeûner, c’est faire le silence dans le corps, pour mieux entendre la voix de l’âme.

📞 Numéros utiles en France :
Troubles alimentaires info écoute : 0 805 801 800
Plateforme Psy Santé : 0 800 73 09 58

Note : cet article a été rédigé par Khadija F. depuis un petit riad à Essaouira, entre les appels à la prière, l’odeur du pain chaud, et le souffle salé de l’océan. L’intention est sincère : partager, apprendre, et transmettre avec respect.

Disclaimer religieux : Les informations partagées ici s’appuient sur les sources reconnues de l’islam (Coran, Sunna, avis de savants fiables). Toutefois, elles ne remplacent pas une fatwa personnalisée ou un avis donné par un imam connaissant votre situation. L’islam accorde une grande place à la nuance et au contexte. En cas de doute, consultez un savant de confiance ou une autorité religieuse compétente.

Nous avons veillé à citer des références classiques (comme l'imam an-Nawawî, al-Moughnî, ou Cheikh Ibn 'Uthaymîn), tout en adoptant une approche pédagogique et bienveillante. Qu'Allah nous guide vers ce qui est juste.

Ce contenu a été écrit avec intention sincère, dans un esprit de transmission. Si une erreur s’y glisse, qu’Allah nous la pardonne et nous corrige. Nous ne parlons ici qu’en tant qu’humains imparfaits.