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Article: Ne pas réussir à se séparer de son enfant

Ne pas réussir à se séparer de son enfant

Ne pas réussir à se séparer de son enfant

Vous savez… parfois, derrière un “non”, il y a une tempête douce qu’on ne voit pas. Une mère qui ne veut pas laisser ses enfants une seule nuit, même avec de l’aide, même avec son mari… ça cache presque toujours quelque chose de plus profond que la simple fatigue.

Pourquoi une mère refuse de se séparer une nuit de ses enfants ?

1. L’instinct protecteur qui colle à la peau

Chez certaines mères, l’instinct maternel est comme un radar. Toujours allumé. Toujours en alerte. L’idée de “ne pas être là” crée un petit vertige.

Dans sa tête, ça peut donner :

  • “Et s’ils avaient peur la nuit ?”
  • “Et s’ils avaient besoin de moi ?”
  • “Et si je n’étais pas là au bon moment ?”

Ça paraît irrationnel de l’extérieur, mais c’est viscéral de l’intérieur.

2. La charge mentale… invisible mais lourde

Beaucoup de mères portent la maison, les enfants, le quotidien… sans même s’en rendre compte. Elles gèrent tout, tout le temps.

Se séparer une nuit, ça veut dire :

  • accepter que quelqu’un d’autre prenne le relais,
  • lâcher le contrôle,
  • faire confiance à 100 %.

Et ça, ce n’est pas facile pour tout le monde.

3. La peur qu’on les juge

Une mère peut se dire : “Si je pars une nuit, on va penser que je suis égoïste.”

Il y a souvent une pression sociale énorme : une “bonne mère” resterait, ferait tout, serait toujours là.

C’est faux, bien sûr. Mais c’est une croyance très enracinée.

4. Le besoin d’être indispensable

Parfois, la maman s’est construite autour de son rôle. C’est son repère, son identité, son centre.

Si elle s’éloigne, même un soir, elle perd un bout de ce qui la rassure.

5. Une difficulté à déléguer… même au mari

Ce n’est pas contre lui. Ce n’est pas un manque de confiance. C’est souvent un automatisme.

Dans sa tête :

  • “Je fais plus vite.”
  • “Je connais mieux les enfants.”
  • “Je sais comment les calmer.”

Le père est capable. Mais elle a pris l’habitude d’être le pilier central.

6. Parfois, c’est de l’anxiété

Une mère très anxieuse va ressentir la séparation comme une menace, même petite. Même si tout est sécurisé. Même si c’est juste une nuit.

Ce n’est pas de la logique. C’est de la peur.

7. Et parfois… de la culpabilité

Se dire “je m’accorde une nuit” peut réveiller une culpabilité injuste. Comme si s’occuper d’elle-même allait voler quelque chose aux enfants.

🌿 Comment l’aider doucement ?

  • Ne pas minimiser (“c’est rien”, “tu dramatises”).
  • Valider ce qu’elle ressent (“je comprends ce que tu ressens”).
  • Proposer des mini-séparations : une heure, puis deux.
  • Montrer que tout se passe bien quand elle lâche un peu.
  • Rassurer : les enfants vont bien, l’équilibre tient.
  • Ne pas forcer : la pression accentue la peur.

Et puis… lui rappeler une chose douce :

Une maman a le droit de souffler. Une nuit de repos ne retire rien à son amour. Ça ne fait pas d’elle une mauvaise mère. Ça fait juste d’elle une humaine.

Quand une mère ne peut pas se séparer de ses enfants : le rôle des peurs profondes

Vous touchez ici quelque chose de très important, et que beaucoup de parents n’osent jamais dire à voix haute. Parfois, ce refus de quitter ses enfants une nuit n’a rien à voir avec une simple inquiétude du quotidien. Il vient de peurs beaucoup plus anciennes, plus lourdes, parfois même transgénérationnelles.

1. La peur de l’inceste

C’est une peur très taboue, mais très réelle chez certaines femmes. Elle ne vient pas de nulle part. Parfois :

  • elle a vécu elle-même une situation traumatique, même mineure ;
  • elle connaît quelqu’un qui a été victime ;
  • elle a grandi dans un environnement où le danger était présent ;
  • elle a entendu un récit qui a marqué son esprit d’enfant.

Ces peurs créent une hypervigilance. Le cerveau anticipe le pire, même si le mari est fiable, aimant, sécurisant. Ce n’est pas une accusation. C’est une mémoire traumatique qui s’active.

2. La peur du terrorisme

Depuis 2015, beaucoup de parents ont développé une anxiété diffuse liée aux attentats. On appelle ça, en psychologie :

  • peur du monde extérieur,
  • syndrome d’hypermenace,
  • anxiété d’imprévisibilité.

La mère pense

  • “Si quelque chose se passe dehors et que je suis loin ?”
  • “Et si je ne peux pas revenir à temps ?”
  • “Et si le monde bascule pendant que je dors ailleurs ?”

Ce ne sont pas des pensées rationnelles. Ce sont des pensées de survie.

3. La peur liée à la Shoah (peur transgénérationnelle)

Les psys le constatent souvent : les traumas collectifs se transmettent, même sans mots, même sans histoire racontée.

Chez les descendants de familles touchées par la Shoah, ou d’autres violences historiques, on observe :

  • une peur du danger soudain,
  • une peur de la séparation,
  • un besoin extrême de garder les enfants “sous les yeux”.

Ce n’est pas parce qu’ils croient que “ça va arriver”. C’est parce que, quelque part dans la psyché familiale, l’idée du pire existe encore.

On appelle ça

  • trauma transgénérationnel
  • anxiété héritée
  • mémoire émotionnelle familiale

C’est invisible, mais puissant.

Quand toutes ces peurs se mélangent

La mère peut ressentir une sorte de “brouillard anxieux”

  • peur du danger,
  • peur de l’irrémédiable,
  • peur de “ne pas être là pour protéger”.

Et là… dormir ailleurs devient impossible. Parce que pour elle :

“Si je m’éloigne, je baisse la garde.”

Ce qu’un psy dirait

Un psychologue analyserait plusieurs axes

  • Histoire personnelle : a-t-elle vécu un traumatisme ou un climat de peur ?
  • Histoire familiale : y a-t-il eu des drames, des secrets, des pertes ?
  • Anxiété parentale : est-elle amplifiée par la fatigue, la charge mentale ?
  • Hypervigilance : son cerveau est-il en mode “danger permanent” ?

Comment l’aider sans la brusquer?

  • Ne jamais se moquer ou minimiser (“tu paranoïes”).
  • Lui demander : “De quoi as-tu peur exactement ?”
  • Lui proposer un espace de parole (thérapie, écoute sécurisée).
  • Lui rappeler qu’elle a le droit d’être protégée aussi.
  • Lui permettre de reprendre confiance, petit à petit.
  • Recréer des expériences positives de séparation très courtes.

Le plus important

Ces peurs ne disent pas qu’elle est irrationnelle. Elles disent qu’un endroit en elle ne se sent pas totalement en sécurité.

Questions que les mères se posent souvent

Est-ce “grave” de ne pas réussir à partir une nuit ?

Non, ce n’est pas “grave” en soi. C’est un signal. Il dit qu’une partie de vous ne se sent pas complètement en sécurité.

Est-ce que ça veut dire que je suis une “mauvaise mère” ?

Non, au contraire. Si vous lisez ce genre d’article, c’est que vous vous interrogez, que vous prenez soin de vos enfants et de ce lien.

Quand devrais-je penser à consulter ?

Quand la peur prend toute la place, que vous n’arrivez plus à vous reposer, que la tension dans le couple augmente, ou que des souvenirs douloureux remontent.

Mon mari se sent rejeté. Comment lui expliquer ?

Vous pouvez lui dire que ce n’est pas contre lui. Que la peur vient d’endroits plus anciens que votre couple. Et que son soutien peut justement vous aider à vous apaiser.

Comment utiliser cet article sans me juger ?

Lisez-le comme une lampe de poche, pas comme un verdict. Il éclaire des pistes possibles. Il ne dit pas qui vous êtes, ni ce que vous “devez” faire.

Autrice : Camille Aubert

Camille Aubert est autrice spécialisée en parentalité, émotions et traumas du quotidien.

Elle s’appuie sur des échanges avec des psychologues, des lectures cliniques et des recherches récentes.

Son objectif : traduire un vocabulaire parfois technique en mots simples, pour que chaque parent se sente compris.

Sources et ressources pour aller plus loin

Ces références ne remplacent pas une consultation. Elles offrent un point de départ pour comprendre ces sujets.

Pour aller plus loin avec Mélusine Paris

Pour d’autres conseils sur le bien-être

Si le stress vous parle aussi dans le corps (ventre noué, digestion compliquée), vous pouvez lire : Symptômes du stress gastrique et comment le soulager .

Quand la charge mentale devient trop lourde, même le corps réagit. Le stress peut retarder les règles de combien de jours ? .

Certaines mères aiment aussi s’appuyer sur des rituels doux pour se calmer: Chakras et pierres contre le stress .

Pour celles qui s’intéressent aux Fleurs de Bach et au soutien émotionnel naturel, Fleurs de Bach : avis et témoignages sur leur efficacité .

Quand la tension monte dans le couple autour de ces peurs, vous pouvez ajouter : Maîtriser l’art de calmer une situation de tension .

Pour montrer comment le corps parle quand on garde tout en soi, vous pouvez suggérer : Zona : quelle signification émotionnelle et spirituelle ? .

Et pour les mères qui ont envie d’un petit objet soutien, vous pouvez glisser un lien vers : la collection de bracelets anti-stress

Disclaimer: ce que cet article ne fait pas

Cet article ne pose aucun diagnostic. Il ne remplace pas un avis médical, psychologique ou psychiatrique.

Les situations évoquées sont générales. Elles peuvent résonner avec votre histoire, mais chaque personne a un parcours unique.

Si vous vous sentez dépassée, en détresse émotionnelle ou en danger, parlez-en à un·e professionnel·le de santé.

En cas d’urgence, contactez les services d’urgence de votre pays ou une ligne d’écoute spécialisée.

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