Cas unique de paternité : des jumeaux obligés de payer!

Cette histoire surprenante n'est pas une blague, malgré son caractère insolite.

Le tribunal de Goias, situé dans la région centre-ouest du Brésil, a récemment rendu un verdict singulier en condamnant deux jumeaux de 31 ans à payer une pension alimentaire pour le même enfant.

Cette histoire remarquable commence en mars 2019, dans l'État de Goiás au Brésil, où une mère célibataire s'est trouvée confrontée à une situation familiale et judiciaire exceptionnellement complexe.

Comment des jumeaux utilisent leur ressemblance pour ne pas être reconnus comme père? 

Décidée à assurer le bien-être de son enfant, la maman a saisi la justice pour obtenir une pension alimentaire d'un homme qu’elle désignait comme le père de son enfant. Cependant, la tournure des événements a révélé une complexité génétique rare qui a stupéfait toutes les parties impliquées.

Le père présumé était en réalité l’un des jumeaux monozygotes, c’est-à-dire des jumeaux identiques ayant le même ADN.

Ces frères, qui ont pris l'habitude de se substituer l'un à l'autre pour tromper leur entourage, refusent tous deux de reconnaître l'enfant.

Depuis leur adolescence, les jumeaux ont exploité leur ressemblance frappante pour cacher leurs infidélités.

Test ADN pour confirmer la paternité de l'enfant

Un des jumeaux a accepté de se soumettre à un test ADN, qui s'est révélé positif, mais il a refusé de reconnaître l'enfant.

Lorsqu’un test ADN fut réalisé pour établir la paternité, il a confirmé que l’ADN de l’enfant correspondait à celui des jumeaux.

La petite fille est le fruit d'une courte liaison que la mère a eue avec l'un des deux frères.

Cependant, la mère n'a pas réussi à déterminer lequel des deux est le père biologique.

L'ADN de l'autre frère était également compatible.

Les jumeaux monozygotes, issus d'un seul œuf fécondé, partagent la même signature génétique.

Refus de payer la pension alimentaire

Face à cette révélation, les deux frères ont nié être le père, chacun rejetant la responsabilité sur l’autre, exploitant ainsi leur indiscernabilité génétique pour éviter de payer la pension alimentaire.

Devant cette impasse et le refus des deux hommes d'assumer leur responsabilité, l'affaire a pris une tournure légale plus stricte.

Le juge, confronté à un cas de figure peu commun, a dû prendre une décision qui serait à la fois juste pour l’enfant et équitable en termes de responsabilités parentales.

Quelle est la position du juge?

Le juge a déterminé que l'un des frères agissait de mauvaise foi pour dissimuler sa paternité, comme l'indique sa décision finale.

Le juge Filipe Luiz Peruca a ordonné que les noms des deux frères soient inscrits sur l'acte de naissance de l'enfant et que chacun contribue à son entretien en versant 30 % du salaire minimum, ce qui équivaut (d'après RMC) à une pension mensuelle de 299,4 réais (environ 69 euros).

Après mûre réflexion, le magistrat a tranché en faveur de la mère en statuant que les deux frères devraient être reconnus comme pères de l’enfant et partager les obligations parentales, y compris financières.

La maman a obtenu le double du montant attendu!

En conséquence, le juge a ordonné que les deux hommes paient une pension alimentaire, allant jusqu'à attribuer à l’enfant le double de la somme initialement demandée par la mère.

Un "tiens" ne vaut pas toujours mieux que "deux tu l'auras"...

Cette décision visait non seulement à résoudre la question immédiate de la pension, mais aussi à établir un précédent sur la manière de traiter les cas où la paternité est compliquée par des facteurs génétiques tels que la gémellité monozygote.

Que conclure des recherches de paternité?

Cette affaire a souligné les défis juridiques et éthiques posés par les cas de paternité impliquant des jumeaux identiques, tout en mettant en lumière les progrès de la science génétique et son impact sur le droit de la famille.

Elle a également mis en évidence l'importance de la responsabilité parentale, indépendamment des complexités biologiques ou génétiques, affirmant le droit de chaque enfant à recevoir le soutien de ses parents.

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