Poème pour Maman décédée

Voici un poème en hommage à une maman décédée, exprimant le chagrin mais aussi la gratitude et l'amour éternel.

Le poème pour maman décédée


Au jardin de ma mémoire

Dans le jardin de ma mémoire,

Où fleurissent les souvenirs d'antan,

Chaque pétale évoque ton sourire,

Chaque arôme, ta douceur infinie.

Sous le voile du ciel gris,

Je sens encore ta main dans la mienne,

Guide tendre de mes jours incertains,

Phare lumineux dans mes nuits sombres.

La douleur de ton absence m'étreint,

Mais dans mon cœur, ton rire résonne,

Comme un écho lointain qui s'éternise,

Refusant le silence de l'oubli.

Ton amour est un héritage précieux,

Que je chéris plus que les étoiles,

Une lueur d'éternité dans l'éphémère,

Une caresse immortelle sur mon âme.

Oh maman, même voilée de l'au-delà,

Ton essence danse autour de moi,

Comme les feuilles bercées par le vent,

Rappelant que tu es ici, partout, toujours.


Ce poème vise à capturer la persistance des souvenirs et l'amour inaltérable, offrant du réconfort dans le souvenir de ceux qui nous sont chers.

Ce n'est pas un poème mais un texte bouleversant lus par les petits enfants d'une maman décédée tant aimée

Texte pour une maman décédée

Ce texte a été lu dans une église normande il y a dix ans. Pour Catherine qui était tant aimée par ses enfants et petits enfants.

"A Catherine 


Il y avait l’amour. L’amour fort, l’amour tendre, l’amour qui enveloppe, l’amour qui donne des ailes.
L’amour qui avait débuté dès la douceur de l’enfance avec Elisabeth, Claude et Denis et une joyeuse bande de cousins inséparables. L’amour qu’elle a du rendre très tôt, quand la perte de son petit frère l’a investie brutalement des devoirs de l’ainée.

L’inquiétude pour les siens ne l’a jamais quittée ; elle aimait ces mots : « Aimer, c’est craindre pour autrui, porter secours à sa faiblesse ».

L’amour dans sa famille, bien sûr. Et d’abord avec Henri, le socle de sa vie, un amour de presque soixante ans, un amour doux et fort, inébranlable, qui reposait sur une admiration mutuelle que le temps n’a jamais entamé, jusqu’au bout de la vie, jusqu'à lui faire oublier ses souffrances pour partager celles de son mari. Cet amour a fondé la plus belle des familles, une famille complice dont elle aimait, voulait et créait l’harmonie.

L’amour enfin qu’elle a partagé dans les familles successives dont elle se faisait la mère. Sa famille de la Fondation, elle faisait partie des cinq premiers bénévoles à l’hôpital : apporter de l’âme au coeur de la souffrance. Sa famille du village, si nombreuse à l’accompagner aujourd’hui.
Il y avait les mots. Les mots des livres qu’elle dévorait avec passion. Les mots doux qu’elle aimait écrire. Les mots justes qu’elle posait, son jugement était sur et fiable. Les mots gais qu’elle aimait transmettre à travers ses chansons, ses contes et ses discours. Les mots des autres dont elle aimait se rappeler.

Il y avait la grâce. La grâce qui éclaire la vie sans même qu’on la mérite. La grâce d’une femme d’hier et d’aujourd’hui, la grâce de la femme épouse, de la femme mère et de la femme confidente.
L’élégance et le raffinement de la féminité, l’intelligence et la tendresse de la maternité, l’énergie et l’ambition de la modernité, la gaieté et l’humour de l’amitié.

Il y avait la chose publique. Un respect fort des institutions, une idée du patriotisme, de la décence et de la morale, hérités de sa famille et de son éducation à Sainte-Marie. Il y a eu ses engagements à l’hôpital mais surtout auprès de la mairie, où il lui a été permis de beaucoup donner.

Au village comme ailleurs, elle s’appliquait le mot du philosophe : « Chacun est responsable de tout, de tous, et pour tous, et moi plus que les autres ». 

Le village  était la réussite de sa vie et lui a valu une décoration de la République, et votre reconnaissance, aujourd’hui.

Il y avait l’exigence. L’exigence pour elle-même, la tendresse pour les autres, et pour les siens, les deux. Quand elle recevait des coups, elle ne voulait pas répondre; pour elle, il fallait ne rien dire, surtout ne rien dire mais essayer de comprendre.

Elle avait de la force de caractère et la force de son caractère.

Elle était sans cesse toute entière tendue vers l’effort ; même dans ses moments
les plus fragiles, elle est restée droite et ouverte à l’autre.

Il y avait le courage. Sa force à toute épreuve, elle la tirait de sa dignité et de sa pudeur. Elle était dure au mal quand c’était le sien et sensible à celui des autres. Elle n’en parlait pas, on ne parle pas de soi, alors que depuis quinze ans elle avait du affronter la maladie.

Le mal se combat ou se supporte, il ne se partage pas.

Elle ne nous quitte pas. A force d’amour et de douceur, elle nous a fait ce que nous sommes, au moins quand nous essayons d’en être dignes.
D’elle qui nous donnait tant sans le rappeler, nous devons nous souvenir, qui avons beaucoup reçu.

Nous souvenir de la valeur du don et de l’exemple."

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