
Hormonothérapie pour un cancer du sein: les témoignages
Hormonothérapie et cancer du sein : ce qu’il faut vraiment savoir
Après la tempête du diagnostic, de la chirurgie, parfois de la chimio, vient souvent ce mot : hormonothérapie. Invisible, silencieuse… mais bien là, tous les jours.
Voici les réponses aux questions que beaucoup se posent. Avec douceur. Sans détours. Et sans langue de bois.
Est-ce que l’hormonothérapie est une thérapie ciblée ?
Pas tout à fait.
On parle de traitement adjuvant ou de traitement hormonal, mais pas de "thérapie ciblée" au sens strict (comme le sont les traitements anti-HER2, par exemple).
L’hormonothérapie agit en bloquant les effets des œstrogènes, qui peuvent nourrir certains cancers du sein dits hormonodépendants. Elle “affame” la tumeur, en quelque sorte.
Donc elle cible bien une voie précise (la voie hormonale), mais elle n’est pas classée dans les thérapies ciblées moléculaires modernes.
Combien de temps agit-elle sur le cancer ?
L’hormonothérapie agit lentement… mais sur le long terme.
- Elle réduit le risque de récidive pendant et après le traitement.
- Elle est généralement prescrite pendant 5 à 10 ans, selon les cas.
- Elle agit en silence, sans que l’on ressente toujours “ce qu’elle fait”.
Et parfois, elle fatigue plus le corps que la tête ne l’imagine. Mais elle travaille, chaque jour, en tâche de fond.
Comment vivre sous hormonothérapie ?
Vivre, c’est un mot fort. Mais sous hormonothérapie, on apprend à s’adapter. Voici les clés qui reviennent souvent chez les femmes concernées :
- Écouter son corps : fatigue, douleurs, humeur… ne pas minimiser.
- Parler avec son oncologue dès que les effets secondaires sont trop lourds (il existe des ajustements).
- Adopter des rituels doux : tisanes anti-inflammatoires, exercices légers, sommeil protégé.
- Préserver du temps pour soi, même dix minutes par jour. Pour souffler. Exister autrement que “sous traitement”.
Certaines trouvent du mieux avec
- Le yoga doux ou le Qi Gong
- Les plantes apaisantes (avec validation médicale)
- Un petit carnet où noter les hauts et les bas (utile pour le médecin)
Ce n’est pas facile. Mais ce n’est pas rien. Et vous n’êtes pas seule.
Est-ce que l’hormonothérapie fait perdre la mémoire ?
Beaucoup le disent. Peu l’avouent. Mais oui, certaines femmes sous hormonothérapie ressentent des troubles cognitifs.
- Brouillard mental : difficulté à se concentrer, à finir une tâche
- Oublis fréquents, fatigue mentale, lenteur dans les réflexes
- Sensation d’être “ailleurs”, surtout dans les moments de fatigue hormonale
Des études existent, mais les résultats varient. Ce qu’on sait : les œstrogènes jouent un rôle dans la mémoire. Donc quand ils sont bloqués… le cerveau peut ralentir un peu.
Ce qui aide souvent
- Des listes écrites, des rappels visuels (post-its, appli mobile)
- La lecture, les mots croisés, les jeux doux
- Et surtout : ne pas culpabiliser. Ce n’est pas un défaut. C’est un effet secondaire.
Le cancer du sein est l'un des cancers les plus fréquents chez les femmes, et l'une des options de traitement qui peut être proposée est l'hormonothérapie. Ce traitement, bien que redouté par certaines patientes à cause de ses effets secondaires, a permis à de nombreuses femmes de se rétablir et de vivre en rémission.
L’hormonothérapie pour le cancer du sein : témoignages et parcours de vie
Dans cet article, nous allons explorer les témoignages de personnes ayant traversé ce traitement, partager leurs ressentis, leurs défis, et les conseils qu'elles donnent aux autres qui affrontent la même situation.
Qu’est-ce que l’hormonothérapie pour le cancer du sein ?
L’hormonothérapie, également appelée thérapie endocrine, est souvent proposée aux femmes atteintes d'un cancer du sein hormono-dépendant. Cela signifie que la croissance de la tumeur est stimulée par des hormones telles que les œstrogènes ou la progestérone. L’objectif de l’hormonothérapie est donc de bloquer ces hormones ou d’empêcher leur production, afin de stopper la progression du cancer.
Témoignage 1 : "Une bataille, mais un combat que l'on peut gagner"
Stéphanie, 52 ans, partage son témoignage sur un forum après avoir suivi une hormonothérapie pendant cinq ans suite à son diagnostic de cancer du sein.
"Quand j’ai entendu le mot hormonothérapie, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. J’avais peur des effets secondaires, surtout de la ménopause artificielle dont on m’avait parlé. Mais le fait que ce traitement réduise les risques de récidive m'a convaincue."
Stéphanie se souvient des premiers mois, où elle a dû faire face à des bouffées de chaleur, des douleurs articulaires, et une fatigue intense.
"C’est vrai, ce n’est pas facile tous les jours. Mais je me suis dit que chaque effet secondaire que je ressentais était un signe que le traitement faisait son travail. Je ne voulais pas me laisser abattre."
Avec le soutien de sa famille et de son médecin, Stéphanie a persévéré, et aujourd’hui elle est en rémission.
"Le conseil que je donne à toutes les femmes qui entament ce traitement, c’est de ne pas hésiter à parler de ce qu’elles ressentent, physiquement comme émotionnellement. On peut adapter les médicaments, trouver des solutions pour soulager les symptômes. Et surtout, il faut se rappeler pourquoi on le fait."
Témoignage 2 : "Des hauts et des bas, mais on tient bon"
Sophie, 44 ans, est une autre patiente qui a partagé son expérience sur Doctissimo. Diagnostiquée avec un cancer du sein à un stade précoce, elle a suivi une chirurgie, une radiothérapie, puis une hormonothérapie.
"J’étais soulagée que mon cancer soit détecté à temps. Mais quand on m’a parlé d’hormonothérapie pendant cinq ans, j’ai eu un choc. Cinq ans, c’est long, surtout avec des effets secondaires potentiels. Mon oncologue m’a bien expliqué que ce traitement pouvait réduire les chances de récidive de façon significative, alors j’ai accepté."
Sophie raconte qu'elle a dû composer avec des effets secondaires comme la sécheresse vaginale et une prise de poids, des symptômes qui l’ont parfois découragée.
"J’ai eu des moments de doutes. Parfois, je voulais tout arrêter. Mais en discutant avec d’autres femmes sur les forums, je me suis rendu compte que nous étions nombreuses à ressentir la même chose. Ça m’a aidée à me sentir moins seule et à continuer le traitement."
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Les effets secondaires les plus fréquents de l’hormonothérapie
De nombreux témoignages évoquent les effets secondaires de l’hormonothérapie, qui varient d'une femme à l'autre. Voici les plus fréquemment mentionnés :
- Bouffées de chaleur : L’un des effets secondaires les plus courants, parfois décrits comme très intenses.
- Douleurs articulaires : Beaucoup de patientes rapportent des douleurs dans les articulations, surtout le matin.
- Sécheresse vaginale : Ce symptôme est souvent évoqué et peut avoir un impact sur la vie intime.
- Prise de poids : Plusieurs femmes témoignent d’une prise de poids malgré des efforts pour rester actives.
- Fatigue : Une fatigue persistante est également souvent mentionnée, pouvant être liée au traitement hormonal mais aussi à l’accumulation des autres traitements (radiothérapie, chimiothérapie, etc.).
Témoignage 3 : "Accepter l’aide et écouter son corps"
Marianne, 57 ans, raconte sur un forum sa difficulté à accepter le fait qu’elle devait suivre un traitement si long après avoir déjà surmonté une mastectomie et de la radiothérapie.
"Je pensais que tout serait fini après les traitements classiques, mais non. Quand on m’a dit qu’il fallait encore que je prenne des comprimés tous les jours pendant cinq ans, c’était difficile à accepter. J’étais fatiguée, physiquement et mentalement.".
Marianne a dû composer avec des effets secondaires comme des troubles du sommeil et une baisse de moral.
"Les premières semaines ont été très dures. Mais j’ai appris à écouter mon corps, à prendre soin de moi différemment. J’ai aussi accepté que ce n’était pas un échec de demander de l’aide. Mon médecin m’a orientée vers une kiné pour soulager mes douleurs, et j’ai vu un psychologue pour mieux gérer le stress.".
Marianne a également trouvé du soutien sur les forums, où elle a échangé avec d'autres femmes ayant vécu des situations similaires.
"On se comprend, entre nous. C’est important de ne pas rester seule face à la maladie. Ces discussions m'ont permis d’adapter mon quotidien, et de trouver un nouveau rythme.".
Comment mieux vivre son hormonothérapie ?
Les témoignages montrent que vivre avec l'hormonothérapie n'est pas toujours facile, mais il existe des solutions pour atténuer les effets secondaires et mieux vivre cette étape du traitement. Voici quelques conseils issus des forums et des retours d'expérience des patientes :
-
Parler ouvertement des effets secondaires : Que ce soit avec votre médecin, votre entourage ou sur des forums, ne gardez pas vos douleurs ou inquiétudes pour vous. Il existe souvent des solutions pour atténuer les symptômes.
-
Adapter son alimentation : Certaines femmes rapportent que des modifications alimentaires peuvent aider à limiter certains effets secondaires comme la prise de poids. Consulter un nutritionniste peut être bénéfique.
-
Prendre soin de son corps : Des activités douces comme le yoga, la marche, ou la natation peuvent aider à soulager les douleurs articulaires et à mieux vivre le traitement.
-
S’entourer : Le soutien est essentiel. Ne pas hésiter à se confier à ses proches, à rejoindre des groupes de soutien ou des forums pour échanger avec des personnes vivant la même chose.
-
Accepter les moments de fatigue : La fatigue est fréquente pendant le traitement, il est important de s’autoriser à ralentir et à respecter le rythme de son corps.
Témoignage 4 : "Retrouver un équilibre"
Valérie, 60 ans, a terminé son hormonothérapie après cinq ans. Elle raconte son soulagement mais aussi les difficultés qu'elle a dû surmonter.
"J’ai eu des hauts et des bas. Il y a eu des moments où je me sentais vraiment bien, puis des périodes où la fatigue et les douleurs étaient trop présentes. Mais ce qui m’a aidée, c’est d’accepter que tout ça fasse partie du processus de guérison.".
Aujourd’hui, Valérie est en rémission et encourage les femmes à ne pas baisser les bras, même dans les moments difficiles.
"Il faut se rappeler que l’hormonothérapie, même si c’est long, est là pour nous protéger. À la fin, on en sort plus forte. Prenez le temps de vous adapter, écoutez votre corps, et surtout, soyez indulgente avec vous-même."
Témoignage 5: Que faire sur les infections urinaires suite au Létrozole?
MIreille a des douleurs articulaires et osseuses mais surtout ne s'en sort pas des infections urinaires.
Une infection urinaire sous hormonothérapie, ce n’est pas qu’un désagrément. C’est un feu discret, épuisant, souvent sous-estimé. Et le Létrozole, comme d’autres inhibiteurs d’aromatase, peut fragiliser tout l’équilibre intime.
Pourquoi ces infections arrivent avec le Létrozole ?
Le Létrozole bloque les œstrogènes. Or, ces hormones protègent naturellement la flore vaginale et urinaire. Quand elles chutent, les muqueuses deviennent plus sèches, moins résistantes. Résultat
- Cystites fréquentes
- Brûlures à la miction
- Infections récidivantes
- Rapports sexuels douloureux
Ce que vous pouvez faire concrètement
1. En parler à votre médecin
Il peut proposer
- Un traitement local aux œstrogènes (à très faible dose, parfois autorisé en complément)
- Une vérification de la flore ou des causes mécaniques (prolapsus, mycoses secondaires)
- Un changement de molécule si les effets sont trop intenses
2. Renforcer votre microbiote urinaire et vaginal
- Probiotiques spécialisés (Lactobacillus crispatus, GR-1...)
- D-mannose (empêche les bactéries d’adhérer aux parois de la vessie)
- Extraits de cranberry dosés et validés
- Infusions de bruyère, busserole, ou canneberge
- Hydratation adaptée, sans excès
3. Adapter les soins intimes
- Gel intime pH doux (pH 4,5)
- Éviter les savons agressifs et les douches vaginales
- Sous-vêtements en coton, pas de vêtements trop serrés
- Hygiène après les rapports, uriner rapidement
4. Et si rien ne marche ?
Demandez un suivi gynécologique ou urologique de soutien. Il existe des traitements préventifs réguliers ou ponctuels, naturels ou médicaux.(Parfois Anastrozole ou Exemestane sont mieux tolérés).
Le plus important est de ne pas banaliser cette gêne.
L’importance de la persévérance
Les témoignages de femmes ayant suivi une hormonothérapie pour traiter leur cancer du sein montrent à quel point cette étape peut être éprouvante, mais aussi salvatrice. Chaque expérience est unique, et les effets secondaires varient d'une femme à l'autre. Ce qui reste commun, c'est la force et la résilience de ces patientes, ainsi que l'importance du soutien, qu'il soit médical, familial ou virtuel via des forums de discussion.
Ce qu’on retient
- L’hormonothérapie n’est pas une thérapie ciblée, mais elle vise une cible hormonale claire.
- Elle agit lentement, mais efficacement, pendant plusieurs années.
- Elle demande un ajustement du quotidien : écouter, adapter, adoucir.
- Elle peut impacter la mémoire, mais ce n’est pas irréversible. Et des aides existent.
Vivre sous hormonothérapie, c’est apprendre un nouveau rythme. Avec ses grincements, ses ralentis… Mais aussi, parfois, des instants de résilience qu’on ne soupçonnait pas.
1 commentaire
J’ai été opérée d’un cancer du sein, avec 5 séances de radiothérpie et maintenant un traitement au Letrozol. Mes douleurs articulaires et osseuses ont augmentées mais surtout je fais des infections urinaires dont je n’arrive pas à me débarrasser C’est insupportable. J’en suis à mon 3ème traitement et cela continu. Il se peut que cela vienne de ce médicament (mon médecin traitant le pense aussi) Je vais revoir d’urgence mon oncologue car je ne m’en sort pas. Quelqu’une a-t-il eu ce problème ? J’aimerais avoir un retour svp. Merci. Mireille
Legendre
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